Métis-sur-Mer, Québec
Les îles Les Boules sont situées à moins de 400 m de la rive sud de l'estuaire du Saint-Laurent, non loin du village de Métis-sur-Mer, qui se situe à environ 50 km à l'est de Rimouski. Il s'agit de deux petits rochers peu élevés (hauteur maximale de 7 m et superficie d'environ 0,1 ha chacun) largement dénudés qui sont séparés par moins de 300 m de distance. Ils sont également entourés de petits récifs rocheux.
Durant les migrations printanière et automnale, les îles Les Boules et les eaux environnantes constituent d'excellents territoires de repos pour la sauvagine et les goélands. Au cours de l'automne, l'endroit héberge ainsi un nombre significatif au niveau continental d'Eiders à duvet (s.e. dresseri), avec 3000 oiseaux ayant, par exemple, été dénombrés en 1977, ce qui équivaut à 2 % de la population pour cette espèce. Pendant l'été de 1984, on y a aussi enregistré un maximum de 440 Garrots d'Islande, ce qui représente 14 % de la population pour cette espèce à statut précaire. Le nombre de garrots n'est cependant pas toujours aussi élevé, mais plusieurs décomptes effectués à la fois au printemps et à l'automne indiquent que plus de 1 % de la population de cette espèce se retrouvent dans le secteur au cours de la période migratoire. Au printemps, l'endroit accueille aussi un bon nombre de Goélands marins et argentés avec 1200 Goélands marins recensés en 1991 (ce qui correspond à environ 1 % de la population nord-américaine) et 3000 Goélands argentés notés en 1993 (ce qui représente environ 1 % de la population nord-américaine).
Les deux rochers abritent également des colonies d'oiseaux marins; la plus importante étant celle de Cormorans à aigrettes. Cette espèce niche sur le sol dans la moitié supérieure des îlots. On y a recensé un nombre record de 711 couples en 1987, mais depuis, la population a diminué et ne comptait plus que 474 couples en 1990 et 160, en 1999. Les autres espèces nicheuses à ce site sont l'Eider à duvet ainsi que les Goélands argenté et marin.
Enfin, il est à noter que l'Arlequin plongeur de la population de l'Est, une espèce en danger de disparition au niveau national, est vu de façon irrégulière à ce site, les observations ne rapportant également jamais plus d'un individu à la fois. Chaque année, durant la période migratoire, un petit nombre de Faucons pèlerins, une espèce menacée au niveau national, et de Hiboux des marais, une espèce vulnérable au niveau national, sont aussi observés à cet endroit.
Le Saint-Laurent est une importante voie maritime, accueillant plus 1300 navires chaque année. Les déversements d'hydrocarbures constituent donc toujours une menace pour les oiseaux. Les îlots sont également facilement accessibles à l'aide de petites embarcations, ce qui présente le risque que les oiseaux soient dérangés par les plaisanciers.
Le paysage régional se définit par la présence de marais à spartine, d'herbiers de zostère marine, d'estrans rocheux et de plages de gravier et de galets. Certaines rivières du territoire sont d'importants sites de fraie pour l'éperlan arc-en-ciel (population du sud de l'estuaire du Saint-Laurent). Au début de l'été, on peut parfois observer le capelan qui roule sur les plages lors de sa reproduction. La dévalaison de l'anguille d'Amérique vers ses sites de reproduction dans l'Atlantique, qui a lieu à l'automne, permet la pratique de la pêche à la fascine. Deux autres espèces exploitées commercialement sillonnent les eaux libres de l'estuaire : l'esturgeon noir et le hareng atlantique.
La perte d'habitat du poisson demeure une problématique majeure dans la région. Les aboiteaux, par exemple, ont diminué grandement les sites propices à la reproduction du poisson, tandis que les terres agricoles en bordure du fleuve, le développement résidentiel et de villégiature et l'érosion côtière sont responsables de la destruction de plusieurs écosystèmes riverains.
Principales espèces présentes :
Anguille d'Amérique
Alose savoureuse
Capelan
Éperlan arc-en-ciel (population du sud de l'estuaire du Saint-Laurent)
Épinoches
Esturgeon noir
Hareng atlantique
Les îles de la région sont formées de schistes et de quartzite. Malgré la rigueur du milieu et du climat, une flore étonnante parvient à y croitre. Dans les zones herbacées, l'épilobe à feuilles étroites et les graminées, tel le calamagrostis, dominent. De petits bosquets de rosiers sauvages, de framboisiers et de groseilliers agrémentent le paysage. Les secteurs plus à l'abri présentent des zones boisées formées d'épinettes. Dans la portion balayée par les marées, les algues colonisent le substrat rocheux tandis que les zones peu profondes abritent des herbiers de zostère.
La barrière géographique que constitue le fleuve Saint-Laurent procure aux ZICO insulaires une protection naturelle, souvent rehaussée d'une protection juridique. Toutefois, la pollution des eaux et les risques de déversements d'hydrocarbures demeurent des enjeux préoccupants pour la flore et la faune du secteur.
Principales espèces présentes :
Calamagrostis
Épilobe à feuilles étroites
Épinette
Framboisier
Groseillier
Rosier sauvage
Zostère marine
Garrot d'Islande | ||
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Nombre | Année | Saison |
36 | 2020 | Printemps |
37 - 48 | 2015 | Printemps |
110 | 2014 | Automne |
45 | 2009 | Printemps |
30 - 100 | 1995 | Printemps |
20 - 75 | 1994 | Printemps |
200 | 1989 | Printemps |
30 | 1987 | Printemps |
25 - 50 | 1986 | Printemps |
75 - 100 | 1985 | Automne |
105 | 1985 | Printemps |
50 - 180 | 1984 | Hiver |
100 - 150 | 1984 | Automne |
20 - 440 | 1984 | Printemps |
100 | 1983 | Automne |
100 | 1983 | Printemps |
100 | 1982 | Automne |
183 - 400 | 1982 | Printemps |
50 | 1981 | Hiver |
70 - 300 | 1981 | Printemps |
100 | 1980 | Printemps |
22 | 1979 | Hiver |
35 - 40 | 1979 | Printemps |
22 | 1977 | Hiver |
20 - 150 | 1976 | Printemps |
30 | 1975 | Automne |
25 | 1975 | Printemps |
22 | 1974 | Printemps |
Fou de Bassan | ||
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Nombre | Année | Saison |
1 400 | 1994 | Printemps |
Goéland argenté | ||
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Nombre | Année | Saison |
2 500 - 3 000 | 1993 | Printemps |
182 | 1990 | Été |