Banc de Carleton (QC030)
Carleton, Québec
Description du site
Le banc de Carleton est une bande de sable située près de la localité du même nom qui s'étire du nord au sud sur une distance de 2 km à l'intérieur de la baie des Chaleurs. Le banc débute sur le continent et rejoint presque une autre bande de sable connue sous le nom de banc Larocque. Cette dernière débute à la pointe des Bourque et s'étire de l'est vers l'ouest. Seulement 200 m séparent les deux barres. (Il est à noter que le banc Larocque n'est pas compris dans le site étant donné qu'on y retrouve un camping provincial.) La température annuelle moyenne de cette région est de 3,7º C.
Oiseaux
Le banc de Carleton accueillait autrefois la plus grande colonie de sternes pierregarins de l'Est du Québec. Des recensements effectués entre 1979 et 1995 dénombraient en moyenne 612 couples par année. soit près de 1,2 % de la population nord-américaine estimée pour cette espèce. Malheureusement. depuis le début des années 2000. cette espèce a complètement cessé de nicher à cet endroit. La prédation des jeunes et le dérangement humain pourraient en être à l'origine. Voir ci-dessous dans la section Enjeux de conservation.
Outre les sternes. il semblerait que les populations nicheuses de goélands connaissent un patron similaire. Entre 1979 et 1989. respectivement 40 et 136 couples de goélands argentés ont été dénombrés sur ce site. En 1979. 29 couples de goélands marins ont aussi été observés. Les plus récents inventaires (2002 et 2008) indiquent cependant que ces espèces auraient pratiquement disparu du site elles aussi.
Enjeux de conservation
Le dérangement des oiseaux et le développement récréatif sont les deux principales menaces qui pèsent sur les colonies. Le banc de Carleton est facilement accessible et est situé près d'une localité qui compte plus de 3000 habitants. Le camping du banc Larocque, qui est lui aussi aisément accessible, se situe tout juste au sud de la ZICO.
Le site fut désigné Refuge faunique par le MRNF en 1995 afin d'aider à la conservation des sternes, des goélands et des autres espèces aviaires. Toutefois, depuis le début des années 2000, les sternes pierregarins ont complètement cessé de nicher à cet endroit. La prédation des jeunes par les goélands et le renard roux, l'inondation des nids par les marées et le dérangement humain pourraient en être à l'origine. Les goélands argentés auraient pratiquement disparu du site eux aussi.
Habitat du poisson
La région est caractérisée par une mosaïque d'habitats hébergeant un large éventail d'espèces marines et migratrices. Les barachois, les herbiers de zostère marine et les estuaires de rivières sont des endroits de prédilection pour plusieurs espèces de poissons et de mollusques comme les épinoches, la plie rouge et la mye commune. En mer, le maquereau bleu, le hareng atlantique, l'éperlan arc-en-ciel, le homard d'Amérique, le crabe des neiges, le crabe commun et le pétoncle font l'objet de pêche commerciale. La présence de plusieurs rivières à saumon dans le secteur attire aussi de nombreux pêcheurs sportifs. Ces rivières abritent également l'omble de fontaine et l'anguille d'Amérique.
Les principales pressions sur les populations de poissons du secteur sont la surpêche et la destruction d'habitat, tel que l'assèchement des milieux humides et la perte des berges (érosion, enrochement). La foresterie représente également une menace puisqu'elle occasionne d'importants changements dans les cours d'eau du territoire comme l'augmentation de l'apport de sédiments, du débit et de la température de l'eau.
Principales espèces présentes :
Anguille d'Amérique
Choquemort
Crabe commun
Éperlan arc-en-ciel
Épinoches
Hareng atlantique
Lançon d'Amérique
Maquereau bleu
Moule bleue
Mye commune
Omble de fontaine
Pétoncle d'Islande
Pétoncle géant
Plie grise
Plie rouge
Poulamon atlantique
Saumon atlantique
