Hautes-terres de Nepisiguit (NB024)

Nictau, Nouveau-Brunswick

Latitude 47,285°N
Longitude 66,725°O
Altitude 305 - 793m
Superficie 155,42km²

Description du site

Les hautes-terres de Nepisiguit font partie des hautes-terres centrales du comté de Northumberland. On retrouve la localité de Nictau non loin du site ainsi que le Parc provincial du mont Carleton au nord. Cette région isolée et montagneuse connaît des hivers froids où les chutes de neige sont abondantes et des étés chauds et secs. Les différentes forêts qui composent le paysage possèdent des âges différents en raison des coupes forestières qui y sont pratiquées. Dans les secteurs qui n'ont pas été exploités, soit environ 50 % de la surface du territoire, ce sont le sapin baumier et l'épinette qui dominent le peuplement. Les autres secteurs, qui ont été rasés à un moment donné ou à un autre au cours des 20 dernières années, présentent, quant à eux, un mélange de bouleaux à papier, de sapins baumiers et de cerisiers de Pennsylvanie, accompagné d'un petit nombre d'épinettes, de bouleaux jaunes ainsi que diverses variétés d'arbustes. Des pins gris ont aussi été plantés à quelques endroits.

Oiseaux

Les hautes-terres de Nepisiguit constituent probablement le site de nidification le plus important pour la Grive de Bicknell au Nouveau-Brunswick. La population mondiale de cette espèce, qui a récemment été désignée vulnérable au pays par le Comité sur le statut des espèces en danger de disparition au Canada, est estimée entre 5000 et 15 000 couples. Soixante-quinze mâles ont été rapportés dans ce secteur, ce qui représente peut-être 1,5 % de la population mondiale pour cette espèce. Il est probable que le nombre de mâles soit beaucoup plus élevé (jusqu'à 500 si l'on englobe le territoire adjacent au site). À ce site, les Grives de Bicknell aiment nicher à une altitude de plus de 500 m, dans des forêts en régénération qui sont âgées de 8 à 12 ans.

Enjeux de conservation

Dans la majeure partie de son aire de répartition, la Grive de Bicknell choisit de nicher à une altitude assez élevée, à l'intérieur de denses forêts de conifères rabougris. Au Canada, la grive a aussi été observée dans des forêts plus jeunes qui ont poussé à la suite d'une coupe. Ces forêts ont une structure semblable à l'habitat «typique» qui est utilisé par l'oiseau.

La coupe à blanc ne constitue donc pas une menace pour la Grive de Bicknell à ce site tout comme à d'autres sites situés à l'intérieur du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et du Québec. Cependant, la succession naturelle, qui amène un amincissement de la strate arbustive à mesure que les forêts vieillissent, et l'extraction des jeunes arbres, une pratique sylvicole visant à favoriser la croissance des arbres plus âgés, s'avèrent une menace pour la grive. Il est possible que les Grives de Bicknell changent de sites de nidification et se dirigent vers des endroits qui auront été récemment coupés à mesure que les forêts vieillissent.

La superficie de forêts qui font l'objet de coupes à blanc est aussi un facteur important à considérer. Il semble que l'étendue des jeunes forêts en régénération sera appelée à diminuer dans un avenir prochain, étant donné la réduction de la surface de forêts coupées annuellement. Ce changement pourrait aussi affecter la population de la grive, particulièrement dans les secteurs où elle niche dans des habitats non traditionnels.

  • Significative au niveau mondial:
  • Espèce(s) menacée(s)
  • 50% Forêt de conifères (tempérée)
  • 50% Forêt mixte (tempérée)
  • Chasse
  • Conservation de la nature et recherche
  • Foresterie
  • Loisir et tourisme
  • Terrain urbain, industriel ou servant au transport
  • Afforestation
  • Autre menace (événement)
  • Déforestation
  • Interactions avec les espèces indigènes ou maladie
  • Aucune protection
Grive de Bicknell
Nombre Année Saison
1501997Été

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