Île Deslauriers (QC126)

Varennes, Québec

Latitude 45,713°N
Longitude 73,441°O
Altitude 20m
Superficie 0,96km²

Description du site

L'île Deslauriers fait partie de l'archipel des îles de Varennes qui est situé à l'intérieur fleuve Saint-Laurent, un peu à l'est de la ville de Montréal et tout juste au nord de la localité de Varennes. La partie ouest de l'île présente des amas de sédiments qui ont été formés lors d'opérations de dragage du Saint-Laurent. Au printemps, l'eau recouvre environ 30 % du site. Le site est recouvert d'herbes rases, mais la moutarde noire et le pissenlit officinal colonisent également les buttes situées à l'ouest alors que la sagittaire latifoliée, le potamot pectiné et le myriophylle à épi peuplent les milieux humides.

Oiseaux

Le site héberge une importante colonie de Goélands à bec cerclé. Au cours des deux dernières décennies, cette colonie a augmenté de façon considérable. Lors du dernier inventaire qui a été effectué en 2000, on y rapportait 51 667 couples, ce qui représente 5 % de la population mondiale pour cette espèce. Cette colonie est la plus importante du genre au Québec et compte parmi les plus vastes au Canada.

La population de Bihoreaux gris, qui s'est établie récemment sur l'île, affiche elle aussi des signes de croissance, comme le démontrent les 28 et 49 couples qui ont été dénombrés en 1994 et en 1997, respectivement. Quand on compare ce site avec les îles avoisinantes, on remarque également qu'il abrite un grand nombre de Canards chipeaux ainsi que d'autres espèces de sauvagine nicheurs. Le site comprend aussi une colonie d'Hirondelles de rivage dans sa partie nord-est.

Enjeux de conservation

Le dérangement volontaire ou non par les humains et la prédation causée par le renard roux sont des facteurs potentiels qui pourraient affecter les oiseaux.

Habitat du poisson

Le site, riche en herbiers aquatiques et milieux humides dans les secteurs insulaires, constitue une aire de fraie à fort potentiel pour de nombreuses espèces de poissons, dont le grand brochet, le doré noir, la barbotte brune, l'achigan à petite bouche et la perchaude. Certaines autres espèces comme l'esturgeon jaune utilisent plutôt les frayères disponibles en eaux vives. Plus de 53 espèces fréquentent ce secteur. Diverses espèces y font l'objet de pêche commerciale et sportive, notamment l'alose savoureuse qui attire de nombreux pêcheurs à la ligne durant la période de fraie, à la fin mai et au début juin. La région accueille également plusieurs espèces en péril tels le chevalier cuivré, un poisson endémique du Québec en voie de disparition, l'esturgeon jaune, une espèce menacée au Québec, et l'anguille d'Amérique, une espèce préoccupante au Québec.

La destruction des frayères et des habitats aquatiques en milieux humides menace le succès de reproduction des populations ichthyennes. L'artificialisation des rives, l'agriculture sur les îles, la villégiature ainsi que la navigation de plaisance et commerciale (érosion des rives par le batillage) en sont les principales causes. De plus, certaines espèces, comme le doré jaune, sont affectées pas la diminution de la qualité de l'eau, principalement attribuable aux activités industrielles de la région ainsi qu'à la pollution agricole et municipale. L'éperlan arc-en-ciel, autrefois abondant dans ce secteur, l'a délaissé en raison de la destruction des frayères situées dans les petits tributaires du fleuve.

Principales espèces présentes :
Alose savoureuse
Anguille d'Amérique
Barbotte brune
Chevalier cuivré
Doré jaune
Doré noir
Esturgeon jaune
Grand Brochet
Méné queue à tache noire
Perchaude

Flore

Le secteur est caractérisé par des eaux claires et alcalines ayant un débit lent. Ceci favorise le développement d'herbiers aquatiques qui peuvent couvrir jusqu'à 50 % des plans d'eaux. Les herbiers submergés sont dominés par la vallisnérie américaine et le myriophylle à épi, tandis que les marais émergents sont peuplés par les scirpes, les sagittaires et les quenouilles. Plusieurs espèces de canards s'alimentent dans ces milieux, dont les fuligules qui affectionnent particulièrement la vallisnérie américaine.

L'érosion des berges, que ce soit en raison des facteurs naturels (vents, cycles de gel et de dégel, absence de glace pour protéger les berges au printemps) ou humains (vagues provoquées par le passage des navires), menace les habitats riverains. Les variations du niveau d'eau dans le corridor fluvial influencent l'écologie des espèces végétales et animales qui y vivent. Une diminution importante et prolongée des périodes d'immersion des berges pourrait avoir des conséquences sur la flore en favorisant la croissance d'espèces végétales plus terrestres, à caractère arbustif et même arborescent. En outre, la propagation d'espèces envahissantes exerce des pressions considérables sur la flore indigène de ces habitats.

Principales espèces présentes :
Myriophylle à épi – espèce envahissante
Quenouille à feuille étroites
Quenouille à feuilles larges
Sagittaire dressée
Sagittaire latifoliée
Scirpe d'Amérique
Scirpe des étangs
Vallisnérie américaine

  • Significative au niveau mondial:
  • Espèce(s) grégaire(s)
  • Concentrations d'oiseaux aquatiques ou marins coloniaux
  • Prairie naturelle
  • Terre abandonnée, en jachère ou détériorée
  • Inconnue
  • Dérangement des oiseaux
  • Interactions avec les espèces indigènes ou maladie
  • Aucune protection
Goéland à bec cerclé
Nombre Année Saison
30 0002021Printemps
30 0002020Printemps
25 0002019Printemps
25 000 - 30 0002018Été
25 000 - 50 0002017Été
40 0002017Printemps
95 7782009Printemps
102 0002006Printemps
101 6202003Printemps
103 3542000Printemps
103 3342000Été
97 5341997Printemps
97 5341997Été
97 5821994Printemps
97 5821994Été
94 4021991Printemps
94 4021991Été
4 5001989Été
10 6801981Été
9 9221980Été

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