Bassin aux Huîtres (QC015)

Îles-de-la-Madeleine, Québec

Latitude 47,552°N
Longitude 61,518°O
Altitude 0 - 2m
Superficie 4,57km²

Description du site

Le bassin aux Huîtres est situé sur l'île de la Grande Entrée, tout près de la municipalité de Grande-Entrée, à l'intérieur de l'archipel des Îles-de-la-Madeleine. Il s'agit d'un étang marécageux qui est bordé au nord par un secteur déboisé et au sud par des dunes de sable. La plage sablonneuse que comporte le site possède une dénivellation graduelle, et les nombreux galets et coquillages qui la parsèment lui donnent une apparence mouchetée. La température annuelle à ce site est de 4,4º C, et la vitesse moyenne du vent durant l'été est d'environ 27 km/h.

Oiseaux

Au cours de l'Inventaire mondial des Pluviers siffleurs qui a été effectué en 1996, on a recensé 14 Pluviers siffleurs à ce site, ce qui représente 3,3 % de la population estimée de l'Atlantique canadien. Il a été observé que le nombre de pluviers à cet endroit s'est accru au cours des cinq dernières années. Par exemple, on a établi que la moyenne entre 1994 et 1998 s'établissait à 14 individus par année alors qu'elle n'atteignait que de 3 oiseaux par année entre 1987 et 1993. La moyenne annuelle calculée pour les dix dernières années, de 1991 à 2000, équivaut à 5,1 couples.

Le site du bassin aux Huîtres est également apprécié par plusieurs espèces de canards et de limicoles, et il est à noter que le Grèbe cornu y a été observé à l'occasion.

Enjeux de conservation

Les plages de l'archipel des Îles-de-la-Madeleine ont connu une popularité croissante au cours des dernières années, augmentant du même coup le niveau de dérangement des oiseaux nicheurs, notamment chez le Pluvier siffleur. Depuis 1987, des recherches sont menées à cet endroit en vue de protéger le Pluvier siffleur. L'information obtenue sert notamment à mettre sur pied des programmes de sensibilisation qui visent à aider les résidents et les touristes à mieux comprendre les menaces qui pèsent sur cette espèce. Durant la saison de nidification, des panneaux sont installés afin de délimiter les secteurs où nichent les oiseaux.

Enfin, il est à noter qu'en 1995, les municipalités de l'archipel des Îles-de-la-Madeleine ont adopté un règlement qui interdit l'accès aux plages aux véhicules tout terrain; il a toutefois été noté qu'un certain usage continuait de subsister. Parmi les autres menaces qui guettent le site, on compte les déversements d'hydrocarbures dans le golfe du Saint-Laurent; on n'a en effet qu'à penser à l'Irving Whale qui s'est échoué entre l'Île-du-Prince-Édouard et l'archipel en 1970.

Habitat du poisson

Situé dans une zone sablonneuse, le secteur se définit principalement par la présence de marais salants où trouvent refuge de nombreux poissons et invertébrés marins. Comme les rives des lagunes présentent en général une pente faible, les fines particules en suspension dans l'eau de mer, riches en éléments nutritifs, s'y déposent, favorisant le développement de ces marais au fur et à mesure que le fond de la lagune s'élève. Aux Îles, les lagunes servent à l'aquaculture, à la cueillette de mollusques et aux activités récréatives. Le faible courant sévissant dans les herbiers de zostère en fait un milieu adéquat pour les poissons de petite taille, comme l'épinoche et le capucette, la tanche tautogue, le choquemort, ainsi que les espèces benthiques, dont le crabe commun. Le crangon, aussi appelé crevette de sable, peuple en grand nombre le milieu. Par leur situation, leurs échanges avec la mer et leur faible profondeur, les lagunes constituent des habitats privilégiés pour la croissance du homard et la reproduction de nombreuses autres espèces maritimes telles le hareng, la plie rouge, le poulamon et l'éperlan.

Les principales pressions sur les lagunes et l'habitat du poisson sont liées aux activités humaines qui se sont multipliées au cours des dernières décennies : l'aquaculture, les activités nautiques, la pêche récréative et les infrastructures routières en sont quelques exemples. Le rejet des eaux usées et l'ensablement sont également des enjeux préoccupants pour la qualité et la pérennité de ces habitats.

Principales espèces présentes :
Anguille d'Amérique
Crabe commun
Crangon (crevette de sable)
Capucette de l'Atlantique
Choquemort
Éperlan arc-en ciel
Épinoche
Homard d'Amérique
Plie rouge
Poulamon atlantique
Tanche tautogue

  • Significative au niveau national:
  • Espèce(s) menacée(s)
  • Dune de sable ou plage (côtière)
  • Marais salant ou saumâtre
  • Loisir et tourisme
  • Dérangement des oiseaux
  • Déversements d'hydrocarbures
  • Érosion
  • Loisir et tourisme
  • Aucune protection
Mouette rieuse
Nombre Année Saison
62016Printemps
152014Printemps
Pluvier siffleur
Nombre Année Saison
42021Été
5 - 62020Été
62020Printemps
42019Automne
5 - 62019Été
52019Printemps
62018Printemps
42014Été
62013Printemps
42006Été
62004Printemps
42003Printemps
82001Été
16 - 181998Été
17 - 181997Été
8 - 141996Été
41996Printemps
41995Printemps
10 - 121995Été
81994Été
41993Été
51993Printemps
3 - 41990Été
51981Été
Sterne de Dougall
Nombre Année Saison
21998Automne
2 - 31993Été
21993Printemps
21990Été

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